Les fusillades dans les écoles continuent. C’est tragique, déchirant et cela semble souvent désespéré de voir les événements se dérouler et le cycle de violence se répéter. C’est loin d’être un film qui capitalise sur la valeur choc d’un événement aussi dévastateur. Diplômés
est une histoire discrète qui se concentre sur les conséquences : la guérison, le deuil et la tentative d’avancer sont au centre de ce récit axé sur les personnages.
La scénariste-réalisatrice Hannah Peterson explore avec calme et tendresse les émotions complexes au centre du film : le chagrin, les sentiments de perte et d’égarement ponctuent chaque scène. S’il y a jamais eu un film sur le deuil et l’apprentissage de l’adaptation à une nouvelle normalité, c’est bien le chef-d’œuvre poignant de Peterson.
Le film se déroule un an après un tournage dans une école et, heureusement, il ne rappelle pas les événements à l’écran. Geneviève (Mina Sundwall) pleure toujours la perte de son petit ami Tyler (Daniel Kim), victime de ce jour fatidique, et de ses amis, dont Ben (Alex R. Hibbert). Clair de lune), qui sont partis dans une autre école et qui sont également toujours en deuil, laissant des messages sur la messagerie vocale de Tyler, essayant également d’avancer à leur manière. Alors que l’obtention du diplôme d’études secondaires approche, Geneviève, le père de Ben et Tyler (John Cho), l’entraîneur de basket-ball de l’école, font face à un avenir auquel ils ne sont pas encore préparés.
Les diplômés se concentrent sur le deuil
Diplômés ne conduit à aucun conflit spécifique entre les personnages principaux. Bien sûr, leur relation a été tendue par la fusillade, et Geneviève et Ben ont été particulièrement affectés par ce qui s’est passé, leurs interactions entachées par ce jour fatidique. Mais ce n’est pas un film qui s’appuie fortement sur une quelconque sorte de drame interpersonnel pour faire avancer l’histoire. Le film est plutôt un portrait émouvant de la vie quotidienne des personnages au lendemain d’une terrible tragédie. La façon dont la fusillade les a affectés, leur incertitude sur la manière d’avancer et la force de leurs sentiments déclencheront une réaction viscérale.
Leur chagrin collectif atténue-t-il la situation ou les isole-t-il davantage ? Peterson réfléchit aux réponses à ces questions, élaborant soigneusement une histoire qui donne aux personnages… le temps et l’espace pour plonger dans leurs émotions…
Très souvent, la fusillade elle-même domine la discussion, mais Diplômés ose regarder au-delà de la dévastation initiale et voir l’impact qu’elle a eu sur les étudiants et les enseignants qui l’ont vécu ou qui en ont été personnellement touchés. Comment vont ces étudiants ? Comment le tournage colore-t-il leurs expériences de vie à mesure qu’ils avancent ? Leur chagrin collectif atténue-t-il la situation ou les isole-t-il davantage ?
Peterson réfléchit aux réponses à ces questions, élaborant soigneusement une histoire qui donne aux personnages – et par extension, à nous – le temps et l’espace pour plonger dans leurs émotions sans leur faire oublier ce qui s’est passé si facilement.
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Le film est terre-à-terre, évitant le sensationnalisme et les indulgences creuses. Avec une histoire aussi lourde, il y a un risque d’en faire trop, mais Diplômés marche d’elle-même, une construction progressive qui ne vacille jamais dans un sens ou dans l’autre. Le film est poétique dans sa tristesse collective, embrassant la lutte mais sans jamais exploiter ses personnages ni la tragédie qui la sous-tend. C’est un exploit en soi, compte tenu de la facilité avec laquelle le même montant aurait pu être réalisé. C’est un témoignage du cinéma de Peterson que l’histoire soit si envoûtante et douce, rythmée comme les vagues qui lèchent le rivage.
Le casting des anciens élèves est excellent.
Ils donnent des performances touchantes
Il est également utile que les lycéens et leurs professeurs soient représentés de manière plus réaliste plutôt qu’exagérée pour le bien de l’intrigue. Mina Sundwall est excellente dans le rôle de Geneviève. L’actrice exprime le chagrin et la douleur de son personnage à travers son langage corporel, son visage fluctuant d’une émotion à l’autre alors qu’elle tente de se projeter dans un avenir qui ne semble plus aussi excitant qu’il aurait pu l’être autrefois.
Alex R. Hibbert est génial dans le rôle de Ben, et l’acteur exprime sa culpabilité, son chagrin et son manque de but de manière très réfléchie. John Cho se démarque également et il y a une obscurité dans sa performance qui ne s’atténue pas mais change tout au long du film.
Diplômés est un regard puissant sur la vie des survivants de la fusillade dans les écoles. Alors que le cycle de l’actualité se poursuit et que rien n’est fait pour prévenir la violence, ce sont les enseignants, les élèves et les parents qui doivent vivre avec ce qui s’est passé. Peterson et son équipe font un excellent travail en intégrant les conséquences dans leur vie tout en prenant en compte tout ce qui entre en jeu.
Diplômés Il a été créé au Tribeca Festival 2023 et est maintenant en salles. Le film dure 87 minutes et n’est pas classé.
The Graduate est un film dramatique qui se déroule un an après les événements d’une tragique fusillade dans une école à laquelle Geneviève (Mina Sundwall) a survécu mais pas son petit ami. Alors que d’autres lycéens célèbrent et préparent la prochaine étape de leur vie, elle, comme ceux qui en ont subi les conséquences, est toujours piégée dans une période à laquelle ils ne semblent pas pouvoir échapper.
- «Diplômés» est un portrait touchant du deuil
- Le film ne fait pas de sensationnalisme dans son drame.
- Il reste terre-à-terre et le jeu des acteurs est excellent.