Saoirse Ronan offre une performance captivante dans un drame magnifique et poétique

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Saoirse Ronan offre une performance captivante dans un drame magnifique et poétique

Pour un réalisateur débutant, se concentrer sur une histoire inspirée de faits réels est un choix audacieux, mais Nora Fingscheidt est à la hauteur. Mettant en vedette la performance exceptionnelle de Saoirse Ronan et son aperçu étonnant de la vie intérieure et de la poésie visuelle, Outran il s’agit d’un merveilleux premier long métrage qui aurait pu être encore amélioré par une forme plus forte. Malgré des obstacles occasionnels, le réalisateur, qui a co-écrit le scénario avec Amy Liptrot, l’auteure du roman dont il est basé, a une vision claire et un bon instinct de narrateur.

The Outrun est un récit poétique


Saoirse Ronan fume une cigarette en regardant par la fenêtre dans The Outrun.

À travers des gros plans, Nora Fingscheidt nous fait découvrir le monde intérieur et les pensées de Rhône. Le récit non linéaire agit comme si nous explorions l’esprit et les souvenirs enchevêtrés de Rhona, révélant ce qui l’a amenée à retourner vivre avec sa mère et à travailler dans la ferme de son père. Outran oscille entre le séjour de Rhona à Londres et dans les îles Orcades en Écosse, les moments d’ivresse de Rhona, son séjour en cure de désintoxication et la détérioration de sa relation avec son petit ami Dineen (Paapa Essiedu). Cela vous donne un bon aperçu de la vie et des difficultés de Rona, même si cela demande un peu de patience.

Souvent, un film ressemble à un tableau. La cinématographie capture les paysages les plus magnifiques de la nature : les vagues s’écrasant violemment contre les rochers et les phoques appelant doucement Ronan alors qu’elle nage à leurs côtés. Le film crée intelligemment un équilibre entre Ronan et la nature qui l’entoure alors qu’elle retrouve son chemin vers elle-même. Qu’il s’agisse des animaux, du vent ou de la mer, Ronan ne se sent jamais perdue lorsqu’elle est parmi eux, et le film est tendre, presque poétique, car il explore son parcours personnel et son lien avec son environnement.

Cependant, le film peut parfois être un peu fastidieux et sa structure pourrait bénéficier d’un noyau plus solide. Ce n’est que dans les 15 ou 20 dernières minutes que le film trouve sa place dans la direction dans laquelle il essaie d’amener Ronan, et s’il était arrivé un peu plus tôt, on n’aurait pas l’impression que l’histoire était plus longue qu’elle ne l’est en réalité. il devrait y en avoir. D’une durée de près de deux heures, cela devient un problème car le film se perd dans un cycle de misère implacable. Malgré cela, Fingscheidt a une bonne compréhension globale de la fin et du voyage de Ronan.

La performance de Saoirse Ronan est puissante et émouvante.

A cette occasion, Saoirse Ronan livre une nouvelle belle performance. L’actrice a une portée émotionnelle incroyable et peut facilement passer d’un moment joyeux à un moment solennel. Entre ses mains, Ronan se sent comme une personne pleinement formée dont les difficultés nécessitent un maximum de sympathie. Elle est une force capable de transmettre la colère et la douleur qu’elle ressent et qu’elle lance aux autres dans une égale mesure, ainsi que la contemplation tranquille qu’elle éprouve tout au long de tout cela. Essiedu se démarque également, même si, pour des raisons évidentes, il reçoit beaucoup moins. Et pourtant, pendant le peu de temps qu’il passe à l’écran, il est incroyablement expressif, chaque regard étant mesuré et significatif.

Qu’il s’agisse des animaux, du vent ou de la mer, Ronan ne se sent jamais perdue lorsqu’elle est parmi eux, et le film est tendre, presque poétique, car il explore son parcours personnel et son lien avec son environnement.

Le film passe de manière transparente d’un moment à l’autre et fait un excellent travail en explorant la lutte intérieure de Ronan et les émotions qui l’accompagnent. Un peu de coupe aurait pu profiter au rythme, d’autant plus qu’il se retrouve pris dans les problèmes persistants et non résolus de Ronan. Mais c’est peut-être là le point final : Fingscheidt et Liptrot fournissent une compréhension nuancée de la dépendance et de son impact sur Ronan.

Avec une performance centrale forte et une narration parfois chaotique, mais néanmoins captivante et émouvante, soutenue par un montage et une cinématographie fantastiques. Outran c’est un film détaillé, renforcé par un lien avec la beauté de la nature et l’appartenance à celle-ci.

Outran est désormais à l’affiche au cinéma. Le film a été présenté en première au Sundance Film Festival en 2024. Il dure 118 minutes et est classé R pour le langage et la brève sexualité.

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