La réalisatrice britannique Andrea Arnold est revenue au Festival de Cannes pour présenter son dernier long métrage. Oiseau
. Dans un récit déchirant qui examine la transition de l’enfance à la vie de femme, Arnold utilise le réalisme magique pour transmettre l’angoisse de l’adolescence et le fort désir de liberté existentielle. Avec déjà trois prix du jury à Cannes à son actif, la réalisatrice a cherché à approfondir le chaos de la vie où la violence et l’incertitude sont au premier plan. Malheureusement, la tentative d’analyser les problèmes du monde réel du point de vue des adolescents est gâchée par une mauvaise direction.
«Bird» est une histoire vraie sur l’angoisse de l’adolescence lorsque les influences positives sont limitées.
L’histoire suit Bailey (Nikia Adams), une jeune fille de 12 ans intelligente mais facilement influençable qui vit avec son père Bug (Barry Keoghan) et son frère Hunter (Jason Buda) dans le Kent. Voyager à travers le monde n’a pas été facile pour Bailey, car sa plus grande influence est son père, dont la nouvelle entreprise consiste à vendre un hallucinogène fabriqué à partir du mucus d’un crapaud importé. Sa mère Peyton (Jasmine Jobson) entretient désormais une relation abusive avec un autre homme nommé Skate (James Nelson-Joyce), dont le compteur est toujours à pleine échelle. Ses « amis » sont des membres de gangs locaux et des justiciers autoproclamés qui incitent à la violence domestique pour protéger les enfants.
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Avec une enfance aussi difficile, il est facile de comprendre pourquoi toute perturbation soudaine pourrait conduire à l’explosion de Bailey. Lorsque Bug confirme qu’il va épouser Kaylee (Frankie Box), sa petite amie depuis trois mois, Bailey devient furieux et s’endort dans un champ. À son réveil, elle rencontre Bird (Franz Rogowski), un étranger réservé dont la compassion pour la situation de Bailey est évidente dans ses actions altruistes. Au début, il semble que Bird soit le fruit de l’imagination de Bailey, une fiction conçue pour réimaginer sa vie libre. Mais il devient clair qu’il est réel, et l’exploration par Arnold de l’amitié de Bailey et Bird devient la perte du film.
Le scénario commet de graves erreurs en présentant l’oiseau comme un compagnon de résolution de problèmes.
Le récit d’Arnold décrit initialement Bird comme un bienfaiteur inoffensif qui a simplement besoin d’aide pour retrouver sa famille. Si tel est le cas, alors je dois me demander pourquoi quelqu’un dans le film n’est pas assez perplexe pour demander pourquoi cet homme étrange demanderait de l’aide à une fille de 12 ans, au moins suffisamment pour faire quelque chose plus tard. À l’inverse, s’il est aussi innocent qu’il est montré dans le film, pourquoi alors Arnold le filme-t-il souvent nu sur le bord du toit, là où Bailey peut clairement le voir ? Quoi qu’il en soit, c’est gênant, surtout compte tenu de l’état mental fragile de Bailey.
L’exploration par Arnold de l’amitié de Bailey et Bird devient la perte du film.
Bien que Oiseau capture correctement le monde de l’angoisse des pré-adolescents, je dois remettre en question l’utilisation par Arnold du réalisme magique pour résoudre les problèmes inhérents au film et à ceux de Bailey. L’ajouter semble être une solution simple ; refléter la réalité sans solution serait plus sincère. Après tout, la vie est difficile et injuste. C’est pourquoi Oiseau C’est finalement une déception. Au lieu d’un récit axé sur l’exploration de l’esprit et des actions d’un enfant abandonné, le film opte pour une fin réconfortante comme une ultime tentative pour sauver les tentatives de résolution problématiques et superficielles.
Quoi qu’il en soit Oiseau bien joué et présente une performance époustouflante d’Adams. Sa capacité à jouer avec l’émotion et la fureur physique est impressionnante. C’est également agréable de voir Keoghan assumer un rôle inconnu de bon nombre de ses itérations précédentes, même si on a toujours l’impression qu’il est limité ici. Il s’agit en fait d’un problème de scénario, car le film se déroule du point de vue de Bailey. Peut-être que son interaction limitée avec d’autres personnages reflète davantage son isolement de la terrible réalité, même si elle se remet de ses conséquences.
Au lieu d’un récit axé sur l’exploration de l’esprit et des actions d’un enfant abandonné, le film opte pour une fin réconfortante comme une ultime tentative pour sauver les tentatives de résolution problématiques et superficielles.
je ne dirais pas ça Oiseau ça ne vaut pas la peine d’être regardé. En vérité, la capacité de la réalisatrice à capturer des moments à la fois intimes et grandioses à travers son objectif démontre son dévouement à la narration sincère. Malheureusement, il y a trop d’erreurs dans ce travail, laissant le film avec plus de questions que de réponses raisonnables. Même après que l’utilisation du réalisme magique ait privé l’histoire d’une certaine responsabilité, elle finit par ressembler à une exploration superficielle des traumatismes de l’enfance, malgré le fait qu’une narration profonde est à portée de main. L’histoire de Bailey méritait mieux.
Oiseau Le film a été présenté en première au Festival de Cannes 2024 et est actuellement à l’affiche en salles. Le film dure 119 minutes et est classé R pour le langage, certains éléments violents et liés à la drogue.
Bird suit Bailey, 12 ans, qui vit avec son père célibataire Bug et son frère Hunter dans le nord du Kent. Avec peu d’attention de la part de son père, Bailey, à l’aube de l’adolescence, recherche l’aventure et la compagnie en dehors de sa vie familiale complexe.
- Nikia Adams offre une première performance époustouflante.
- Arnold fait un choix d’orientation quelque peu problématique.
- La perspective du film est limitée car elle se concentre uniquement sur le point de vue de Bailey.
- L’utilisation du réalisme magique nuit à une bonne narration.